Dashboard semaine 36

Mon dashboard semaine 36 a commencé dès hier soir 21 h (heure de Paris) par ma conf call avec Rio (oui, bien sûr, c'est mon blog, donc je me la pète si je veux) avec la douce, intelligente et très très drôle Fernanda, celle qui me proposait d'être ma manic pixie dream girl (MPDG). Alors même qu'on ne parle pas la même langue maternelle, même si elle se débrouille bien en français, on rit quand même aux mêmes blagues en même temps. C'est bon signe. Mais vivant à 9.000 kms l'un de l'autre, nous nous en tiendrons à notre contrat de mutual pixie dream people, et puis c'est pas plus mal, d'abord parce que moi je dois gérer mon stock français déjà je m'en sors pas, et ensuite parce qu'une amitié avec une fille comme ça serait extrêmement précieuse.

Ce soir, j'emmène Audrey à la nouvelle exposition Picasso (les filles aiment bien qu'on les invite à une exposition la veille de l'ouverture - eh oui ben c'est mon blog ok ? cf. ci-dessus). Je pourrais lui raconter l'histoire de Maud, puisque l'histoire de Maud est absolument parallèle à la sienne, sauf qu'à la fin j'embrasse Maud. Mais là ça fait beaucoup et je ne suis plus sûr de bien tout gérer (certains le feraient bien mieux que moi, tandis que moi au-delà de une ça commence à faire beaucoup) (c'est-à-dire : trop).

Demain soir, je devais voir Aleksandra, mais je l'ai déconnectée dimanche, parce qu'il y a Laurence. Je ne suis pas à l'aise avec cet exercice, mais il fallait le faire. Elle m'a répondu gentiment. Donc la soirée de demain étant libérée, j'ai répondu favorablement à Catherine, qui m'invite à une avant-première mais on ne sait pas encore de quel film. Catherine ne figure pas dans le stock. C'est mon ancienne assistante, qui n'a pas le bac et qui est la fille la plus rapide d'esprit que je connaisse.

Mercredi matin... là c'est un peu compliqué. Maud va passer me voir chez moi, pour la matinée. Elle m'a dit qu'elle n'avait pas dormi la nuit qui a suivi notre baiser. Elle m'a raconté comment elle s'endormait régulièrement pendant ces années en pensant à moi... ce qui est flatteur bien sûr, mais ce qui fait un peu peur bien sûr parce que c'est pour moi avant tout une amie. Et comme c'est mon amie, je veux la protéger, qu'elle ne souffre pas, qu'on passe des bons moments ensemble, comme des amants, sans sentiments perturbateurs au milieu. Quand j'ai dit à Maud que j'allais dire à Aleksandra que je ne voulais plus la voir autrement qu'en amie, Maud a dit en souriant : "une victoire !". Elle me fait un peu peur. Je ne l'imagine même pas quitter son mari, alors qu'elle a nécessairement formulé l'hypothèse dans sa tête. Mercredi matin, je vais la prendre bien sûr, mais nous allons aussi beaucoup parler.

Reste Laurence, que je vais voir jeudi. Avec elle, les choses s'engagent. J'ai posé mon après-midi et j'ai pris un aller-retour pour Blois. 1 h 36 de voyage. Nous déjeunons, et elle m'emmène visiter la ville. Elle a fait une allusion très précise à la notion de mâle alpha. Cela signifie que ce sera à moi de déclencher le geste qui fera que nous allons basculer.

Laurence a beaucoup de qualités, et au-delà de ça il se trouve que nous nous comprenons très bien. Il s'agit donc de démarrer une histoire avec elle qui peut être belle selon ce que nous allons en faire. Il y a simplement le sujet Maud. Maud est tellement à fond que je ne me vois pas lui dire qu'on arrête avant même d'avoir commencé, et de toute façon je n'en ai pas envie. Mon idée (tortueuse) est de procéder à un atterrissage en douceur avec Maud, selon un processus éprouvé : elle trouve ce qu'elle est venue chercher : de la nouveauté, et se retire lorsqu'il n'y aura plus rien de nouveau. Ce processus fonctionne très bien lorsqu'il n'y a pas de sentiments. A moi de lui parler de Laurence dans les termes qu'il faut (ne pas en rajouter pour ne pas la faire souffrir, ne pas minimiser pour qu'elle intègre le fait que j'ai une fille en tête) afin qu'elle se positionne de manière adéquate.

Ma MPDG m'a dit : "mais si c'est le début de l'histoire (ie : avec Laurence), vas-y mon gars ! C'est pas vraiment tromper au début, ça compte pas !".

Ouf, j'ai l'autorisation.