L'épuisement Steena

Steena vient et part et revient et repart. Comme si elle avait le sentiment de se brûler en approchant trop près et donc elle s'éloigne pour ne pas se consumer. Puis revient.

Je devrais l'évacuer en la diagnostiquant bipolaire et en la mettant à distance précisément pour la même raison : je pourrais me brûler, comme je l'ai déjà fait il y a trois ans. Mais, tout comme elle, j'y reviens.

Nous voilà donc dans une situation compliquée qui pourrait bien se révéler être une aporie. Pourquoi donc est-ce que je ne la tiens pas à distance ? Parce qu'elle est remarquablement intelligente et intéressante. Ce qui n'est pas fréquent. Et au-delà de cet attrait intellectuel, demeure une attirance pour elle, sexuelle mais pas seulement, vers tout son être. Un lien fort qui perdure à travers le temps, l'espace, et les épreuves, que je ne sais pas nommer.

Entre Maud qui abonde dans le déclaratif mais ne clarifie pas sa situation et Steena qui oscille, je vais aller pédaler dans le noir, ça va me faire du bien.