Pupute bobo

J'ai passé un été avec Cécile. Cécile est malheureusement bobo, donc snob, et je crois que ce mode d'appréhension du monde constitue désormais pour moi un obstacle dirimant. Elle s'est scrupuleusement affublée de la panoplie bobo : elle regarde Arte et écoute France culture, ne regarde pas Dikkenek que je lui recommande jusqu'à ce que France culture indique qu'il s'agit d'un film culte, elle travaille à un jardin partagé et essaie d'être végétarienne. Être au monde, chez un bobo, se divise en deux jugements : "bien" et "pas bien".

Quelques exemples :

- j'ai passé l'après-midi à jouer à Fifa avec mes enfants : pas bien

- j'ai contraint mes enfants à aller voir des peintures hollandaises du XVII° siècle et ils transpiraient tellement ils n'en pouvaient plus : bien

- On est allé au Mc Do : pas bien

- On est allé au marché et on a fait une soupe de choux Romanescu avec des blettes : bien

Les bobos, comme les catholiques (cf. mariage gay) ou les fondamentalistes religieux t'expliquent comment tu dois vivre.

Céline n'est pas intéressante. Elle ne vit pas vraiment, elle n'est jamais elle-même, elle s'évertue à cocher les cases de sa liste. Elle est creuse à l'intérieur. Certes, elle se présente sexuellement comme une salope et une pute (pendant l'acte sexuel exclusivement) mais ça ne suffit pas quand, dans une relation, il s'agit d'oser s'ouvrir. Je suis triste de ne pas construire une relation avec une fille présentement, mais je suis content de ne plus la voir.